Projet en cours : Triptyque du Bruit du Monde

“Triptyque du Bruit du Monde” s’inscrit à la frontière de la photographie et de l’art conceptuel, proposant une vision inédite de la temporalité urbaine. Cette série nous plonge dans le “bruit du monde”, une symphonie visuelle et sonore qui illustre la montée en intensité de la vie citadine au fil d’une journée, condensée en une seule composition.

La démarche de Laure Dany s’appuie sur une superposition subtile : une base opaque du matin, sur laquelle viennent se greffer des images transparentes du midi et du soir. Cette technique ne fait pas que juxtaposer des instants ; elle crée une fusion temporelle, où le spectateur peut percevoir d’un seul coup d’œil le rythme fluctuant de la ville, transformant la représentation urbaine en une expérience immersive et presque méditative. Ici, chaque temporalité coexiste et s’entremêle pour offrir une lecture synesthésique de l’espace urbain.

Concepts clés :

• Temporalité hybride : “Triptyque du Bruit du Monde” propose une mosaïque temporelle, où chaque moment du jour s’imbrique dans l’autre. En abolissant la linéarité du temps, l’œuvre nous plonge dans une expérience simultanée de l’aube, du midi et du crépuscule, permettant au spectateur de contempler la journée dans une cadence immersive, où le silence et la cacophonie coexistent dans un même espace visuel.

• Symphonie urbaine : Le bruit, ici, devient bien plus qu’un simple phénomène sonore ; il est le reflet d’une vitalité débordante et d’un désordre organique propres aux métropoles. À mesure que les couches se superposent, la montée en intensité évoque la tension de la vie urbaine, transformant chaque instant en une note de cette symphonie chaotique qui résonne en chacun de nous.

Expérience sensorielle et introspective : Plus qu’une œuvre photographique, “Triptyque du Bruit du Monde” invite à une expérience multisensorielle et introspective. Cette accumulation visuelle du bruit et du mouvement fait ressentir physiquement la densité du quotidien citadin. Le spectateur devient témoin d’un temps compacté, où chaque moment, visible en transparence, interroge notre propre perception du rythme effréné et des cycles qui structurent la vie contemporaine.